mercredi 18 décembre 2013

Le Papillon voyageur / Susumu Shingu



 Moi, petite souris, il m'arrive de vouloir voler et dans cet album j'ai fait un voyage de 4000 km, du Canada du Nord jusq'aux forêts mexicaines. Je me suis rêvé papillon monarque survolant les chutes du Niagara, vivant 6 à 8 mois pour atteindre toujours la même forêt, en suivant toujours la même route, pour retrouver un paradis d'amour, une forêt de milliers de papillons oranges. 
Et ensuite retour au Canada, mais sur 3 ou 4 générations de papillons, cette fois. Le mystère de la vie est puissant et Susumu Shingu l'évoque intensément visuellement, presque sans texte. 

Il faut dire que Susumu Shingu est un artiste japonais international né en 1937. 
Il conçoit des sculptures animées dont les mouvements sont générés par  les forces de la nature comme le vent, l’eau et la gravité.
A travers son art il cherche à créer des émotions dans nos contacts avec la nature. 
Et pour découvrir la façon dont il joue avec les éléments, nous avons un livre (assez gros pour me ratatiner) en section adultes.


vendredi 13 décembre 2013

Zoologique / Joëlle Jolivet

Voilà une question que j'ai entendu plusieurs fois en peu de temps : quelle est la différence entre l'homme et l'animal ?
En bonne petite souris que je suis, cela a trotté dans ma petite tête. Souris des villes, souris des champs : moi je suis des deux. 
Mais je me suis demandé : si un animal se retrouve perdu dans le monde urbain, hors de son milieu naturel, quelle est sa chance de survie ? Et si un homme (ou une femme ou un enfant) se retrouve perdu dans le milieu naturel (vaste et divers), sans rien, sans PORTABLE, comment s'en sortira-t-il ?
Quel match !
En tant que souris, je gage que l'animal mettra en place des stratégies plus subtiles de survie. Mais je suis de partie pris. Quoique, cela dépend de l'humain. Certains sont malins, endurants et coriaces. 

Et pourquoi y-a-t-il tant d'animaux dans les livres pour enfants ?
L'enfant ne serait-il pas plus proche de l'animal que l'adulte ?
Ouf, ça fume dans mon cerveau de 4 g.

Monsieur Cyrulnik, dit dans "La plus belle histoire des animaux ": 
" Les relations entre l'enfant et l'animal sont généralement plus faciles car elles ne sont ambivalentes ni pour l'un ni pour l'autre. L'enfant ne manifeste pas de signaux contradictoires, contrairement aux adultes. Entre un adulte, qui, debout, les mains en avant, le regard fixe, se dirige vers un animal et un enfant qui s'accroupit, tend doucement la main, la paume en l'air, incline ou rentre la tête dans les épaules et module doucement des sons, l'animal se dirigera immédiatement vers l'enfant, reconnaissants chez lui des signaux apaisants. Beaucoup d'enfants ont peur des relations humaines où la haine et l'amour se côtoient en permanence pour le meilleur et pour le pire, où il faut apprendre à devenir une personne avec tous les conflits et négociations que cela implique. Alors qu'avec les animaux, si on se hait, on se menace, on se sépare ; lorsqu'on s'aime, on s'embrasse"
 
Dans le livre pour les petits, l'animal est le héros. L'enfant accroche, vit l'histoire à travers l'animal. La représentation d'un adulte ne le ferait pas vibrer d'émotions ! Ce monde animal est tellement riche : à tâches, à rayures, petit, gigantesque, sous terre, dans les arbres, à plumes, à poils, à cornes. C'est zoo-logique !

Cette diversité est présente dans un gigantesque album, bestiaire de 400 animaux, Zoologique de Joëlle Jolivet. Les enfants sont fiers de quitter la médiathèque avec cette encyclopédie plus grande qu'eux sous le bras ! Il est contemporain et intemporel, car les illustrations sont des gravures inspirées des anciennes gravures sur bois. C'est un de mes livres préférés, car je m'y promène avec délice et frayeur (ouf la baleine est énorme) au milieu de mes compatriotes. 

L'homme est un animal. Mais il a la mémoire courte. Il l'a tout simplement oublié. Et il a tendance à vouloir régner seul sur terre. La preuve : les méchants pièges à souris que je rencontre parfois. 



mercredi 11 décembre 2013

Le Théâtre du poulailler / Helen Peters


Bonjour petite souris

grâce à toi j'ai découvert une pépite; une pépite de bonheur qui te transporte hors du temps....

Lors de ma dernière visite, tu as glissé dans mon joli sac un petit livre de poche bien insignifiant. J'ai mis un peu de temps à me décider à le lire ; il faut dire que la couverture et le titre était un peu cucu!
Finalement en manque de lecture , je m'y suis plongé.....et là extase totale. J'ai été emporté par un tourbillon de sensations, d'aventures, de tristesse et de joie...Bref tout ce qui fait un bon livre!
Il s'agit du livre "le théâtre du poulailler" de Helen Peters : petite pépite de Noël que je recommande à tous.

Sandra

mardi 10 décembre 2013

La Hulotte

 En parfaite petite souris "des champs", j'aimerais vous parler d'un magazine qui est né en 1972 et qui, pour le plus grand bonheur des amateurs existe toujours, et sort son 100ème numéro ! 
- 40 ans d'existence
- un seul journaliste, Pierre Déom
- le journal le plus lu dans les terriers
- introuvable dans les kiosques ou en librairie
- une encyclopédie des bois et des champs
- de la documentation et de l'humour
- des dessins à fondre
C'est.... C'est La Hulotte !

 Mais La Hulotte a un site youpi : cliquez !

Quel bonheur : vous pouvez y découvrir le style, des photos, vous abonnez, et même commander des cadeaux pour le parfait naturaliste !



MANDELA L'AFRICAIN MULTICOLORE

Mandela, l'Africain multicolore / Alain Serres ; ill. Zaü. Chez Rue du monde.

Mon corps de petite souris n'a pas été assez grand pour accueillir la tristesse de l'annonce du décès de Nelson Mandela, le 5 décembre 2013. 

Il n'y a certainement qu'une seule chose à faire : sourire à son départ, en hommage à son formidable sourire. 


 Cet album décrit la vie de Nelson Mandela, son enfance, ses années en prison, son élection. Un album documentaire sur l'histoire de l'Afrique du Sud complète l'ouvrage. 
Les grandes illustrations de Zaü, encre noire et peinture sont hyper-colorées pour indiquer la joie de vivre et le métissage des peuples cher à Mandela (qui adorait lui-même les chemises à motifs).

Ce poème, Invictus, de  William Ernest Henley, a beaucoup aidé Nelson Mandela, durant ses années d'incarcération à Robben Island.

Dans les ténèbres qui m’enserrent,
Noires comme un puits où l’on se noie,
Je rends grâce aux dieux quels qu’ils soient,
Pour mon âme invincible et fière,

Dans de cruelles circonstances,
Je n’ai ni gémi ni pleuré,
Meurtri par cette existence,
Je suis debout bien que blessé,

En ce lieu de colère et de pleurs,
Se profile l’ombre de la mort,
Et je ne sais ce que me réserve le sort,
Mais je suis et je resterai sans peur,

Aussi étroit soit le chemin,
Nombreux les châtiments infâmes,
Je suis le maître de mon destin,
Je suis le capitaine de mon âme.


C'est ce poème qui a donné le nom au film de Clint Eastwood. Le réalisateur montre toute la sagesse et la finesse de ce grand homme qui a su donner l'"inspiration" à l'équipe de rugby d'Afrique du Sud pour les amener à la victoire de la coupe du monde en 1995. Et réunir les blancs et les noirs dans un stade. 
Que ce poème nous inspire tous !